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Comme des dizaines de projets de ce genre…

CONTRE-ARGUMENT N°1 « IL PARAÎT QUE CONSTRUIRE + DE LOGEMENTS VA FAIRE BAISSER LES PRIX »

C’est une vision très libérale et naïve de l’économie.

En pratique, la construction massive de logements stimule le marché immobilier, participe à attirer des populations aisées et fait augmenter la demande de logements. C’est ce qui se passe à Nantes depuis 10 ans.

La loi impose 25% de logements sociaux; pour ceux proposés en accession libre, les promoteurs vendent le + cher possible.

Le projet de Doulon-Gohards présente des logements éligibles au dispositif PINEL +, lequel permet des déductions fiscales en échange de la mise en location des appartements. Ces logements vont donc attirer des investisseurs, pas des habitants, qui vont espérer pouvoir réaliser des bénéfices.

—CONTRE-ARGUMENT N° 2« IL PARAÎT QUE CES TERRES NE SONT PLUS FERTILES, AUTANT LES BÉTONNER »

Procédé classique des lobbys et des climatosceptiques : instiller le doute sur des faits scientifiques vérifiables.

Sans vérité, il n’y a plus de problème écologique.

En l’occurrence, aucune étude ne va dans ce sens. Sur ces terres cultivées jusque dans les années 80, des arbres poussent, nos plantations prennent, 4 micro-fermes ont été installées et les relevés naturalistes recensent la présence de 16 espèces animales et végétales protégées. Ce sont aussi des zones humides qui remplissent des fonctions écologiques précieuses (notamment limiter les inondations).Par ailleurs, oui, il y a dans toute la France un problème de pollution des terres (ainsi que de l’eau, et de l’air) sur lequel il faut se battre ! Les bétonner massivement ne va pas améliorer la situation.

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—CONTRE-ARGUMENT N° 3« C’EST DE LA DENSIFICATION,C’EST MIEUX QUE L’ÉTALEMENT URBAIN ! »

On entend souvent qu’il faut construire en ville plutôt que grignoter de plus en plus d’espaces à la campagne.

Oui ! Mais ici, c’est précisément un projet d’étalement urbain : la ville s’agrandit sur des terres naturelles.

Le principe de densifier, c’est de garder les espaces encore naturels et construire sur des zones déjà artificialisées (par exemple d’anciens quartiers industriels).Pourquoi on ne transforme pas la zone Nant’Est Entreprises et Paridis en quartiers agréables à vivre, à proximité des bois des Gohards ?

Si ça n’a pas été envisagé pour l’instant, l’explication est financière : les promoteurs gagnent plus d’argent en construisant qu’en rénovant, et ça coûte moins cher de racheter les terres agricoles à bas prix à la métropole (qui brade le foncier public et fait un véritable cadeau aux promoteurs privés).

—CONTRE-ARGUMENT N° 4« IL FAUT BIEN LOGER LES GENS »

La crise du logement est le résultat d’une politique :

• la ville cherche à monter en gamme, à attirer des entreprises du numérique et des cadres diplômés,

• des milliers de logements sociaux sont détruits ou vendus (loi SRU, projet du Grand Bellevue,. .).

• on manque de logements très sociaux, qui s’adressent aux plus précaires

Pour avoir + de logements sociaux, pourquoi ne pas préempter les passoires thermiques et les rénover ?

Construire dans une ville qui cherche à grossir toujours +, c’est créer des problèmes : l’approvisionnement en eau, les embouteillages,…Pourquoi ne pas remettre en cause la politique d’attractivité et soutenir les territoires ruraux?

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—CONTRE-ARGUMENT N° 5« ON CONSTRUIT À DOULON MAIS ON RENATURE AILLEURS ! »

La “compensation” c’est devenu le grand enjeu de com’ de la métropole.

Sauf qu’un sol “dés-artificialisé” et un sol jamais artificialisé ne s’équivaudront jamais. Un écologue de l’agence paysagiste chargée de la transformation du parking Gloriette en gigantesque espace naturel, un des gros projets de Nantes en cours, le disait en juillet 2022 dans Ouest France : un sol bétonné et pollué nécessite une trentaine d’années pour revenir à l’équilibre tout en étant enrichi en matières organiques, champignons, insectes et vers de terre.

La priorité c’est de protéger les sols qui n’ont pas été bétonnés!

Surtout les zones humides qui sont des repaires de biodiversité et jouent le rôle d’éponges, réduisant les effets des inondations.

—CONTRE-ARGUMENT N° 6« LE PROJET EST ÉCOLO, IL EST PRÉVU DE RÉ-OUVRIR LE RUISSEAU DES GOHARDS ! »

Imperméabiliser les sols (en bétonnant !) augmente les risques d’inondation.

En cas de fortes pluies, les phénomènes de ruissellement et d’inondation sont amplifiés.

Ré-ouvrir le ruisseau des Gohards est une bonne nouvelle, mais à condition de prévoir des zones naturels capables d’absorber le risque de crues.

Dans le cas contraire, c’est du greenwashing irresponsable et dangereux !Or en construisant tout près du ruisseau, ce ne sont peut-être pas les nouvelles constructions qui risquent d’être inondées vu qu’elles sont prévues à 1m du sol, mais bien toutes les maisons du quartier en aval de la partie ré-ouverte !