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Aujourd’hui dans Ouest France, un urgentiste du CHU de Nantes alerte la population : les urgences débordent, et pour pallier la surcharge, les habitant·e·s sont invité·e·s à n’aller aux urgences que s’ils sont passés par un médecin avant.

Le même jour, un article décrit le désarroi des habitant·e·s du quartier du Château à Rezé qui ne trouvent pas de médecins généralistes, depuis que le cabinet du quartier a fermé ses portes. Pour se soigner, ces habitant·e·s finissent par aller aux urgences, faute d’autres solutions.

Les personnes les plus précarisées n’arrivent pas à se soigner, sollicitent les urgences et on leur reproche de le faire. On culpabilise les gens et on les rend responsables de la situation des urgences, comme si ce n’était pas la conséquence des politiques défaillantes et enrageantes menées depuis tant d’années.

Qui est responsable de la suppression des lits de médecine générale ? Qui est responsable de la pénurie des soins ? Qui est responsable des maltraitances des soigné·e·s et des conditions indignes des soignantes ? Les gouvernements des 20 dernières années, certainement pas nous !
Ce témoignage montre un problème croissant à Nantes et partout en France : en fonction de là où nous vivons et en fonction de nos revenus, nous n’avons pas toutes et tous les mêmes accès aux soins. Une illustration de plus de l’augmentation des inégalités.

Partout en France les fermetures de lits se poursuivent et à Nantes aussi ! Le projet de futur CHU à Nantes continuera de réduire les moyens pour nous soigner. C’est pour cela que cet urgentiste nous appelle à changer nos pratiques : c’est à nous de nous débrouiller pour nous soigner, car le CHU de Nantes n’est pas prêt de le faire !

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Les articles mentionnés :
https://www.ouest-france.fr/sante/chu-de-nantes-les-urgences-debordees-f5f81270-5136-11ec-aefb-38e333a045a2
https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/nantes-je-n-ai-plus-de-medecin-je-vais-directement-aux-urgences-ba4f0d8a-4e36-11ec-8cfa-16724fac3ba7