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Rolland se range derrière Darmanin en liant immigration et insécurité

Rolland se range derrière Darmanin en faisant l’amalgame entre immigration et insécurité : Comment l’une des figures de la “gauche de gouvernement” locale a pu pactiser et se soumettre aux mesures délirantes d’un ministre issu de l’Action française ? 

Notre ville a été frappée par  une succession d’événements tragiques. Nous assistons à une montée en tension générale propre à une ville grossissante où grandissent tant l’économie, la pauvreté, les réseaux criminels que la violence. La situation est grave. Il est temps de construire la paix. Mais en aucun cas, les décisions sécuritaires de Rolland-Darmanin ne répondent aux vrais problèmes des habitant·es. 

Plus de caméras de surveillance, plus de CRS armés dans nos rues, un nouveau centre de rétention administrative pour les personnes migrantes : voici le cadeau empoisonné de Darmanin, accueilli à bras ouverts par Johanna Rolland. Un paquet de mesures inefficaces, inappropriées, racistes qui lient politiques de sécurité et immigration.

DES SOLUTIONS QUI N’EN SONT PAS

Toujours plus de caméras de surveillance, à quoi ça sert ? Toutes les études sur la vidéo-surveillance montrent que c’est inefficace. Nous devons mettre un terme à l’emballement d’un dispositif coûteux et liberticide. 

Depuis une semaine, une compagnie de CRS lourdement armés déambule dans nos rues et contrôle à tout va, en particulier les personnes racisées de la ville. Qui est rassuré de voir des FAMAS en centre-ville ou en bas de chez soi ? Combien d’entre nous sont devenus des suspects permanents ? Combien sont susceptibles d’être abattus pour un prétendu refus d’obtempérer ? 

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Tandis qu’il renforce la présence de CRS, Darmanin affaiblit la police judiciaire, c’est-à-dire celle qui s’occupe de résoudre les crimes ou de démanteler les réseaux de trafiquants. Cette même police qui pourrait enquêter sur les politiques accusés de viol comme le ministre de l’intérieur lui-même, ou mis en examen pour corruption comme le ministre de la justice et le secrétaire général de l’Elysée.

Faire parader des policiers lourdement armés dans la rue, mais enlever les moyens aux enquêtes : on voit bien qu’en réalité, ils n’en ont rien à faire de la justice ou de la sécurité. 

Seul compte le spectacle de l’ordre. 

UNE POLITIQUE CONTRE LES “INDÉSIRABLES”

Alors qu’elle parle de faire barrage à l’extrême droite, Johanna Rolland cède aux sirènes de Darmanin, Morandini, Garnier et compagnie, qui considèrent les pauvres, les personnes migrantes, ou simplement racisées comme des “indésirables” – selon l’expression de son propre adjoint à la sécurité.  

Johanna Rolland a accepté la création d’un centre de rétention administrative comme solution pour régler les problèmes de sécurité à Nantes. Elle fait ainsi un lien direct entre les faits divers des semaines passées – fusillades sur fond de trafic de drogue et viol – et l’immigration. 

Rappelons-le, les Centres de rétention administrative sont des prisons pour les personnes étrangères qui vont être expulsées de France. Ce sont des prisons aux conditions de vie ignobles où l’on maltraite les personnes au mépris du droit et de la dignité humaine.

Aucun des faits divers de ces dernières semaines n’a été commis par des personnes ayant une obligation à quitter le territoire français. Cette mesure révèle un agenda gouvernemental raciste. 

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Pourquoi Johanna Rolland y contribue-t-elle ? C’est une honte.  

Après avoir envoyé la police municipale pourchasser les exilés hors des squares, installé des gravats sous des ponts pour les empêcher d’y revenir, maintenu en place un adjoint auteur de propos racistes, c’est la confirmation d’une dérive.

PLUS DE SÉCURITÉ SOCIALE

Où sont passées les demandes de moyens pour répondre aux urgences sociales que subissent les personnes les plus pauvres de cette ville, qui pour beaucoup vivent dans les quartiers populaires, comme celui des Dervallières ? 

Précarités alimentaire et énergétique renforcées par l’inflation, insalubrité ou indécence de nombreux logements,… nos besoins les plus fondamentaux ne sont plus couverts par ce système, plongeant un grand nombre d’entre nous dans une grande pauvreté.

Mais de sécurité alimentaire ou énergétique, il ne sera jamais question.