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? Alors que depuis le 24 février nous retenons notre souffle en regardant le déchaînement de violence que subit l’Ukraine avec la boule au ventre, le GIEC a sorti le 28 février un énième rapport (ou plus exactement, la deuxième partie du 6e rapport). Ce dernier rapport du GIEC nous alerte une fois de plus sur le défi mondial du changement climatique et les efforts d’adaptation que nous devons faire. 

 

La guerre a éclipsé les conclusions inquiétantes du GIEC – tout semble toujours éclipser ce qui menace réellement notre survie collective.

 

Si ces actualités semblent n’avoir que peu de rapport, elles nous semblent au contraire très liées. 

 

Dans les deux cas, ne s’agit-il pas de prédation sur des ressources naturelles au détriment des populations dont la survie en dépend ? 

 

La guerre n’est-elle pas un écocide de plus ? Ne s’agit-il pas d’anéantir l’environnement d’une population pour la contraindre à se soumettre ? La Russie s’attaque à toutes les industries stratégiques de l’Ukraine, industries chimiques, énergétiques, et pollue ainsi pour des dizaines d’années la terre de ce pays et la santé de ses habitant.e.s. Ne parlons même pas du risque de catastrophe nucléaire dans un pays qui compte 15 centrales et où la radioactivité depuis le début de la guerre ne cesse d’augmenter… 

 

La crise climatique et la guerre ne font-elles pas les mêmes victimes ? Qui se retrouvent bloqués à périr sous les bombes ou sous les nuées noires de gaz toxique ? Qui se retrouvent forcés à se réfugier dans d’autres pays pour échapper aux bombes, à la montée des eaux, aux sécheresses ou aux famines ? Ce sont bien les habitant*es, en particulier les plus pauvres d’entre nous, de plus en plus nombreux*ses qui subissent les conséquences des actes d’autres que nous. 

 

Alors que les scientifiques alertent sur les responsabilités communes et enjoignent nos dirigeants à agir concrètement et rapidement, les dirigeants préfèrent regarder ailleurs et provoquer d’autres crises pour se divertir de la seule qui compte vraiment. Alors qu’ils détruisent déjà leurs terres, ils s’efforcent d’en conquérir d’autres. Mais à quoi leur serviront ces terres lorsqu’ils auront rendu impossible d’y cultiver quoi que soit ? 

 

Les solutions pour éviter les guerres d’accaparement des ressources sont les mêmes que celles d’une adaptation aux dérèglements climatiques afin de construire un avenir vivable – à défaut d’un avenir durable. 

Comme le dit le rapport du GIEC, les solutions sont d’abord à trouver au niveau local et donc communal pour reprendre la main sur ces enjeux écologiques. Nous sommes les mieux placés pour savoir comment prendre soin des espaces où nous habitons car nous n’avons aucun intérêt à les détruire : cela consisterait à nous détruire aussi. 

Les impacts sur la guerre en Ukraine sur le coût de l’énergie, du blé, de l’huile de tournesol, montrent, une fois de plus, que la (re)construction de notre autonomie énergétique et alimentaire sont des priorités absolues, tant écologiques que pacifiques. 

 

Parce qu’on ne peut pas attendre de l’Etat, de l’Europe ou d’autres pour agir par nous-mêmes et enclencher la relocalisation et la reprise en main de nos vies, nous avons commencé à le faire là où nous sommes. 

 

Le 10 et 24 avril se tiendra l’élection présidentielle, un candidat en capacité de passer au second tour peut permettre d’accélérer et de donner de la force à toutes celles et ceux qui oeuvrent en faveur de l’écologie populaire, de la relocalisation et de l’autonomie, de la reprise en main collective de notre destin commun : Jean-Luc Mélenchon. Ne laissons pas passer cette occasion ! 

 

➡ RDV samedi 12 mars à 14h au miroir d’eau pour le climat et la justice sociale (marche Look Up)

➡ Cette marche rejoindra celle pour la paix, place Graslin à 15h30

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