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Nous comprenons que notre question ait pu choquer. Nous ne pensons pas que Johanna Rolland soit raciste en tant que personne, le débat n’est évidemment pas là. 

C’est sur la politique incarnée par sa fonction de maire que nous alertons et nous continuons à trouver cette alerte légitime.

Si Johanna Rolland et son entourage se sentent personnellement blessés, nous en sommes désolés, surtout après qu’elle ait subi les attaques d’une droite ignoble.  

Mais combien de gens issus de l’immigration sont blessés par ce lien fait entre l’immigration   et l’insécurité ? Combien de gens sont blessés lorsque Pascal Bolo prétend vouloir se débarrasser des « indésirables » ?  

Les mots ont un sens et les nôtres étaient forts, parce que nous sommes écoeurés par ces dérives, par ces amalgames, par cette stratégie de la tension. 

Les actes ont aussi un sens et nous dénonçons ceux de Johanna Rolland et de Gérald Darmanin. Ce qui se passe est très grave. Nous appelons à une prise de conscience, à un sursaut.

C’est une question fondamentale, de principe. 

Quand on associe un Centre de rétention administrative à « du concret, des avancées » pour la sécurité des Nantaises et des Nantais, c’est raciste.

Une politique qui pointe l’immigration comme cause de l’insécurité comme le fait le communiqué commun de la maire de Nantes avec le ministre de l’intérieur, c’est la réponse idéologique de l’extrême droite depuis 50 ans. C’est celle de Darmanin actuellement.

Qu’est-ce qui fait que Johanna Rolland soutient une politique raciste alors qu’elle ne l’est pas ? Pourquoi offrir une telle victoire à l’extrême droite ?

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Ce n’est pas du mot “raciste” qu’il faut s’indigner, c’est du racisme.

Non, la majorité des faits de délinquances à Nantes ne sont pas du fait des migrants. Non, la création du centre de rétention administrative ne résoudra pas l’insécurité de nos rues. Oui, associer l’insécurité à l’immigration est une idéologie raciste. Oui, l’actuel ministre de l’intérieur a depuis longtemps sombré dans la pensée portée par l’extrême droite. Oui, il faut une politique d’accueil des migrants digne d’une ville de gauche et non pas les pointer du doigt comme la source de tous les maux.

Votre attention a été attirée : la question du racisme implicite de telles mesures est désormais posée. C’est une question fondamentale. Indignons-nous en.