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Communique de réaction à l’action de la Maison du Peuple

Dénouement heureux pour l’action de la maison du peuple jeudi dernier. Une maison avait été occupée dans l’Est de Nantes pour protéger temporairement 3 familles, avec enfants, et 2 personnes âgées. Elles étaient sans solution et rejetées des services sociaux. Après 5 jours d’occupation, la dernière famille a pu être mise à l’abri, non sans avoir dû mettre la pression à la préfecture.
Le débat a fait rage sur la légitimité de cette action, la maison occupée brièvement appartenant à une personne âgée en EHPAD. Elle était vide depuis un an. Rappelons tout de même qu’elle a été rendue dans un état de propreté remarquable et qu’une cagnotte de près de 200€ à été laissée à la famille de la propriétaire.

Les multiples crises, guerres, persécutions générées par des régimes dictatoriaux et néolibéraux jettent sur les routes du monde nombre de familles exilées. Des situations dramatiques impliquant enfants et personnes isolées, qui en paient un lourd tribut. L’inflation et les conséquences de l’attractivité atteignent toujours plus de personnes, notamment les plus âgées, qui ne peuvent plus se loger. Les dispositifs d’accueil sont saturés. Des familles sont à la rue. L’Etat ne fait pas son travail.

Pourtant, 4 500 logements sont vides depuis plus de deux ans à Nantes.
Pourtant, de grands bâtiments sont inoccupés depuis des années : CAP44, école des beaux arts, collège notre dame de bon conseil. Soit disant ils ne sont pas aux normes. La rue c’est mieux ?
Pourtant, promoteurs, propriétaires et Nantes Métropole passent par des intermédiaires qui se font de l’argent sur le dos de la misère pour « sécuriser » des bâtiments vides plutôt que de les mettre à disposition des associations qui s’occupent des personnes à la rue.

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À Nantes, la misère explose. Face à ça, le repli sur soi et la compétition ne nous aideront pas. Face à ça, seules l’entraide et la solidarité nous permettront de nous en sortir collectivement. Trouver un cadre pour la mise à disposition de bâtiments vides devient une urgence. Si l’Etat ne le fait pas, la mairie peut prendre le relais.

Mais non, en proie à la pression exercée par En Marche et les Républicains, obnubilés par leur agenda réactionnaire et sécuritaire, le PS a de nouveau succombé et condamné l’action. Pas un mot pour les familles à la rue. C’est ça « l’humanisme nantais » ? A la poubelle la solidarité à la nantaise, place au spectacle de la fermeté au nom de la sécurité. Mais quid de toutes ces personnes vivant dans les rues de Nantes ? Celles-ci n’ont-elles pas droit à la sécurité d’un toit ? Celles-ci n’ont-elles pas droit à l’attention de la mairie ?
On notera tout de même la mobilisation unanime de l’inter-collectif Personne à la rue et des élus EELV qui n’ont pas cédé à la pression de la maire, qui voit ses ambitions nationales ainsi perturbées.

Nous, nous sommes à la fois heureuses et heureux pour ces quelques familles enfin mises à l’abri mais aussi déterminées à ne plus être obligées d’en arriver là en faisant de Nantes une ville véritablement accueillante pour toutes et tous.