Depuis l’expulsion en juillet de l’ancien collège de notre Dame de bon conseil, la Maison du peuple de Nantes ouvre et met en lumière des bâtiments vides de Nantes pouvant accueillir un projet tel que celui que nous défendons : accueil inconditionnel des personnes en situation précaire, lieu d’auto-organisation écologique et sociale, d’émancipation et de culture populaire.
Le constat est clair : des centaines de personnes sont sans logement à Nantes alors qu’une quantité suffisante de bâtiments vides pourrait être mis à disposition pour accueillir tout le monde.
La mairie et la préfecture, visiblement déterminées à mettre des bâtons dans les roues de la Maison du Peuple, mais tout de même inquiètes de leur image, se voient obligées de faire de ces lieux des endroits d’accueil temporaire de personnes à la rue.
C’est d’abord l’Edit de Nantes fin octobre, puis le bâtiment du CREPS en janvier, qui ont été mis à la disposition d’associations « professionnelles ». Nous pouvons donc nous féliciter : la MDP n’a toujours pas de lieu, mais est bien à l’initiative de chaque ouverture d’accueil d’urgence à Nantes !
Plus de lieux d’hébergement d’urgence, c’est bien, c’est une amélioration notable. Plus de lieux d’organisation habitante et d’émancipation, c’est mieux !
La Maison du peuple n’était pas un simple lieu d’hébergement reconnu par toutes les institutions locales. C’était aussi un lieu de réappropriation, de mixité et de diversité sociale réelle, un lieu où naissaient des initiatives habitantes, des projets solidaires et culturels.
C’est pour ce projet que nous continuerons de nous mobiliser. Pour une ville conviviale. Pour une ville accueillante.
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