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“Sans ces vidéos, je serais en prison” a reconnu Michel Zecler, le producteur tabassé et insulté par la police samedi dernier.

L’article 24, adopté en première lecture par l’Assemblée Nationale prévoit d’interdire la diffusion d’images qui pourraient porter “atteinte à l’intégrité physique ou psychique” des forces de police.
Alors que lorsque ces images prouvent qu’il y a atteinte à l’intégrité physique et psychique de personnes racisées, elles devraient disparaître ?

On ne cesse de renforcer les pouvoirs de la police et le sentiment d’impunité de ses représentants.

Aboubacar Fofana, Adama Traoré, Théo, aujourd’hui Michel Zecler et les personnes qui avaient trouvé un abri place de la République à Paris… Combien de témoignages, de vidéos, de mobilisations, de cris, faudra-t-il pour que les injures racistes, les coups, les passages à tabac, et pire ne cessent ? Combien de temps encore pour que nous prenions toute la mesure de la violence et du racisme dans la police et dans la doctrine de maintien de l’ordre de l’État français ?

“Laissez-nous respirer” : laissez nous manifester, laissez respirer la démocratie, laissez respirer la liberté de la presse, la liberté de diffuser les actes choquants faits au nom d’un prétendu « ordre républicain ». Laissez respirer les personnes racisées qui continuent de subir le racisme de la police et bien d’autres problèmes systémiques.

Après cette semaine révoltante, RDV à 17h30 à la préfecture pour dire notre indignation et notre opposition au projet de loi Sécurité Globale. Non seulement l’article 24, mais aussi tout le projet.

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